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par Po3m » 25 avr. 2025 08:48
Bonjour,
Bien, on se demande ce qu'il faut faire "à l'école" pour la santé mentale des jeunes parfois en grande souffrance.
Anecdote REELLE qui m'a été rapportée par une connaissance qui travaille à l'école.
Déjà, la directrice est quelqu'un qui est dans sa dernière année avant la retraite. Elle est aussi prof des écoles donc gère une ou des classes.
1er dysfonctionnement : avec elle, l'aesh ne peut pas travailler aux côtés de l'enfant, elle est mise "au fond de la classe" et si l'élève a besoin, doit l'appeler. Donc un peu comme si l'aesh était au dépend et service de l'élève. On parle d'élève dont on a décidé qu'ils ont besoin de l'aide d'un adulte. Par définition, un enfant n'est pas responsable, et dans la grande majorité des cas, un élève n'aura pas le recul nécessaire pour déterminer s'il a besoin ou non d'un aesh. Ce n'est pas l'élève qui décide. D'un autre côté, l'aesh signe un contrat et il a une fonction à occuper. Que l'élève soit d'accord ou non, si l'aesh est désigné pour être aux côtés de l'enfant, l'enfant n'a pas prendre la responsabilité des décisions qui ont mené à cet accompagnement. De plus, un professeur ou un directeur n'a PAS les pleins pouvoirs, n'a pas l'autorité pour empêcher qui que ce soit de travailler, d'occuper son poste. Sans quoi cela constitue une FAUTE GRAVE. Néanmoins, la personne n'a pas agi pour poser des problèmes à la directrice, mais du coup l'a mal vécu, passe l'année "mise au placard" sous le prétexte que selon la directrice : "C'est à l'élève d'appeler l'aesh s'il a besoin". Ce qui est faux. Pensez vous qu'un élève "osera" se lever, traverser la classe "devant ses camarades" pour demander du soutien à un adulte qui doit s'occuper comme il peut "au fond de la classe" ?
Voilà la réalité de certains dysfonctionnements types qui sont tout à fait réels, et des anecdotes comme ça il n'y en manque pas.
Où je veux en venir ? J'y viens justement. Cet établissement est en campagne. Il y a un intérêt à ce que tout ce qui pourrait ne pas aller soit mis sous le tapis. Quelque soit l'école, même une petite, SURTOUT une petite école, la réputation est importante. Il FAUT faire venir les parents, il faut qu'ils y inscrivent leurs enfants. Et dans ce type d'établissement, il y a un intérêt à "SURNOTER" les élèves, même s'ils n'ont pas vraiment le niveau, et même s'il y a une incompétence tacite qui s'organise entre les adultes encadrants, profs, directeur, qui forment parfois un microcosme déviant.
Dans ce même établissement, on parle de primaire, un jeune élève était entré dans l'établissement avec un couteau. Jeune d'une 10ène d'années.
Grande lame dans son blouson ou manteau. Pointe vers le haut, s'il était tombé, il aurait pu se perforer lui-même. L'aesh a retiré le couteau de cet élève dont elle n'avait pas la charge. Les choses ont été vite, l'élève de suite désigné par ses camarades, les adultes (ou plutôt une adulte) a réagi rapidement. L'aesh a rapporté cela à la directrice, réaction de cette dernière ? S'esclaffe de rire...
Je pourrais très bien m'arrêter là. Mais allons un peu plus dans l'analyse.
Cette directrice est une personne défaillante, dans sa dernière année, aux dires de l'aesh, se trouve "en burn-out", elle est en dépression.
Cette directrice "oblige" l'aesh "à ne pas travailler", ce qui en soi constitue une faute.
Cette même directrice dédramatise une situation qui aurait pu mal tourner et bien sûr, absolument rien ne sera fait.
Cet élève qui est venu en possession d'un couteau ? La directrice ne l'a pas vu de ses propres yeux, donc ça n'a jamais existé, et quand bien même elle l'aurait vu, ça n'aurait pas davantage existé, vous voyez le genre ?
Et pendant ce temps... j'entends les médias qui évoquent "la responsabilité des parents", "la démission parentale"... de suspension d'allocs et j'en passe.
La réalité est un peu plus complexe que ça.