Préoccupante depuis un certain nombre d’années, la souffrance étudiante est actuellement sous les feux de l’actualité, la crise sanitaire accentuant l’isolement des jeunes et les problèmes de précarité mis à jour depuis l’immolation par le feu d’un étudiant à Lyon, en novembre 2019.
Y a-t-il des éléments qui contribuent au mal-être de la jeunesse, et qui sont spécifiques à l’Hexagone ?
Dans le modèle français valorisé du devenir adulte, on considère que l’indépendance économique de l’étudiant ne devrait pas relever de la responsabilité de la famille. Mais les aides de l’État envers les étudiants ne leur permettent pas de les prendre complètement en charge si les familles ne sont pas au rendez-vous.
Dans les pays nordiques, l’État finance l’autonomie des étudiants et dans des pays comme l’Espagne le modèle familialiste prédomine.