Elle se nomme Jenny et lui, Luis. Tous deux sont infirmiers, respectivement originaires de Nouvelle-Zélande et du Portugal. Employés par le National Health Service au Royaume-Uni, ils ont été remerciés par le premier ministre britannique Boris Johnson à l’issue de son hospitalisation d’une semaine due au Covid-19 pour avoir assuré le suivi des soins de réanimation qui lui ont été nécessaires.
Pourtant, ces louanges dissimulent mal le fait que le Royaume-Uni, à l’instar d’autres gouvernements européens, met en place une gouvernance néolibérale de la santé qui implique privatisation croissante et réduction continue des dépenses.
Ces choix politiques affectent non seulement les équipements disponibles mais aussi les rémunérations et la charge de travail des soignantes, en France comme au Royaume-Uni.