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SOLIDARITES

Châtiments corporels à l’école : depuis quand sont-ils interdits ?

Qu’on puisse avoir recours à des gestes violents dans un cadre éducatif choque aujourd’hui profondément l’opinion publique, à raison. Pourtant, l’interdiction de frapper des enfants est le fruit d’une longue histoire. Si les châtiments corporels ont été abolis en 1803 dans les écoles, ils ont perduré jusque dans les années 1970-1980. Et c’est la loi de 2019 seulement qui a banni la fessée et autres violences éducatives ordinaires dans les familles.

Comment expliquer de telles résistances ? Comment les arguments qui ont travaillé à dissocier sanction et violence ont-ils fait leur chemin ?

Féminicides : comment mieux protéger le commun des mortelles ?

Le féminicide est le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme. Cette définition voit le jour sous la plume de la sociologue Diana Russell qui, après avoir travaillé à identifier cette forme spécifique de violence dans les années 1970, signe en 1992 avec sa consœur Jill Radford l’ouvrage fondateur, Femicide: The Politics of Woman Killing (New York, éditions Twayne).

D’abord approprié par les chercheuses et militantes d’Amérique latine dans les années 2000, le concept se diffuse lentement en Europe à partir des années 2010. En France, il faut attendre les premiers comptages du collectif Féminicides par compagnon ou ex (2016) et le début des collages féminicides, en 2019, pour que sa diffusion soit assurée à l’échelle nationale.

Pourtant, ni le féminicide comme fait social ni sa dénonciation ne sont des nouveautés. Depuis le XIXe siècle, des militantes féministes tentent d’identifier et de théoriser ce crime. Mais leurs idées sont demeurées minoritaires (ou plutôt minorisées) et, faute de trouver un écho dans l’opinion, sont restées méconnues.

Un travail de dévoilement généalogique de la notion, couplé à l’analyse d’affaires judiciaires, permet de saisir les biais sociohistoriques qui ont entravé l’émergence de ce concept clé. Il permet également d’identifier les marges de progression qui demeurent dans la lutte contre cette forme de violence extrême contre les femmes.

Insultes entre élèves : lutter contre le sexisme dès l’école primaire

Le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) a été publié le 6 février 2025, en vue d’une mise en œuvre à la prochaine rentrée.

Progressif, adapté aux besoins des élèves en fonction de leur âge et niveau scolaire, ce programme poursuit les objectifs définis par la circulaire de 2018, notamment « la lutte contre les stéréotypes, la prévention des violences et la tolérance » et fait du renforcement de l’égalité filles-garçons et de la lutte contre le sexisme à l’école l’un de ses axes majeurs.

Le sexisme peut se manifester dès les petites classes de primaire, en CE1 ou CE2 (cycle 2), en raison de la tendance des élèves à se regrouper par sexe. Entre 6 et 12 ans, garçons et filles évitent souvent les contacts entre eux et entretiennent des stéréotypes négatifs à l’égard du sexe opposé. Cette séparation favorise une hiérarchisation des rapports sociaux et génère des comportements sexistes : jeux stéréotypés, insultes et dévalorisation des filles par certains groupes de garçons.

Pour y remédier, le programme prévoit, dès le CM1, un travail sur les stéréotypes et les préjugés, ainsi qu’une approche des violences (verbales, physiques, sexistes, etc.) dès le CM2.

Excisions… comment un meilleur accès à Internet pourrait aider à combattre les mutilations génitales féminines

Dans le monde, en particulier en Afrique, les mutilations génitales féminines (appelées aussi mutilations sexuelles féminines) touchent chaque année plus de 4 millions de filles et de femmes.

Au total, dans le monde, ce sont plus de 230 millions de filles et de femmes en vie qui ont subi des mutilations génitales, selon un chiffre communiqué en 2024 par l’Unicef. En France, on estime que près de 60 000 femmes vivent excisées.

Des clés pour bien gérer un Ehpad

Lundi 3 février 2025, le Premier ministre François Bayrou utilise une deuxième fois le 49.3 pour le budget de la sécurité sociale. Il promet « 6500 personnes soignantes en plus dans les EHPAD et 300 millions d'euros supplémentaires ».

En première ligne de la pandémie de Covid-19, conspués depuis la sortie du livre Les Fossoyeurs et le scandale Orpea (aujourd’hui Emeis) qui suivit, les Ehpad sont pointés du doigt pour leur mauvaise gestion. De nombreuses structures sont obligées de mettre la clé sous la porte. Entre 2020 et 2023, la part des Ehpad déficitaires est ainsi passée de 27 % à 66 %.

Le dernier rapport de la commission des affaires sociales du Sénat, publié en septembre 2024, encourage à repenser leur gouvernance. Pour alimenter notre réflexion, nous avons mené une étude dans un Ehpad situé à l’est de la France. L’objectif : comprendre comment la gouvernance peut influencer sa survie et son adaptation aux défis actuels.

Surdité et langue des signes : quels impacts sur le développement du cerveau ?

Handicap invisible, la surdité touche 1,5 milliard d’individus dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cependant, tout le monde n’est pas sourd de la même façon. En effet, il existe différentes formes de surdité classées selon le degré de la perte d’acuité auditive (surdité légère, modérée, sévère ou profonde) ou selon la localisation de l’atteinte.

Lorsque la surdité survient dans l’enfance, notamment avant la période d’acquisition du langage, la pratique linguistique des enfants sourds peut être très variable en fonction de leur niveau d’atteinte ou du contexte socioculturel dans lequel ils évoluent. Ils peuvent soit développer une langue vocale, soit une langue des signes, soit les deux (bilinguisme).

Or, selon la situation, les conséquences en matière de développement cérébral ne seront pas les mêmes.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.