La prise de parole publique d’Adèle Haenel ces 3 et 4 novembre 2019 l’a montré : les femmes, lorsqu’elles dénoncent les violences sexuelles qu’elles subissent sont parfois entendues – oui, mais dans des conditions bien particulières. Prises dans des rapports de domination complexes, toutes les femmes ne se sentent pas la même légitimité à parler, la même possibilité de le faire. Samedi aura lieu la seconde édition de la marche contre les violences sexuelles faites aux femmes, il est temps de réfléchir sérieusement aux conditions dans lesquelles on leur permet, ou non, de se faire entendre.