Fin décembre, le journal L’Express livrait en exclusivité un entretien-fleuve avec le Président Macron. Ce dernier revenait notamment sur son attachement à l’identité française :
« Il me semble qu’être Français, c’est d’abord habiter une langue et une histoire, c’est-à-dire s’inscrire dans un destin collectif.
C’est aussi une citoyenneté définie par des valeurs “liberté, égalité, fraternité, laïcité” qui reconnaissent l’individu rationnel libre comme étant au-dessus de tout. »
S’il rejette toute approche « par le sang » le discours du président français s’inscrit dans la continuité d’autres prises de paroles depuis le début de la crise sanitaire. Or s’il insiste sur l’importance de la nation, de la cohésion nationale, le président français néglige l’impact d’une solidarité étatique, à l’instar de ses prises de paroles en mars 2020 qui avaient suscité l’interrogation.
En effet, ses positions semblaient effectuer un virage radical vis-à-vis de ses promesses électorales sur la « modernisation de l’État-providence ».
De fait, Emmanuel Macron a fait depuis son élection, la promotion d’une solidarité libéralisée, générée par les choix individuels et non par l’État, comme l’explique Yoann Bazin.