Au cours des dernières décennies, les termes pour désigner les membres actifs de causes ou organisations ont changé. Le « bénévole » – qui renvoyait plutôt à l’action charitable, ou de solidarité, d’usage dans une partie du secteur associatif, a de plus en plus remplacé dans les discours courants le « militant » de connotation plutôt syndicale ou politique. Et, plus récemment encore, sans doute par emprunt au vocabulaire anglophone, « activiste » a tendance à être identifié à « militant ».
Dans tous les cas, ces noms communs renvoient aux membres actifs de groupements, qu’ils soient organisés dans la durée (associations, syndicats, partis) ou de manière plus ponctuelle.
Précisons qu’au plan pratique et administratif, le bénévole – contrairement au professionnel (dit aussi « permanent ») – ne reçoit pas de rémunération en échange de son activité, du moins pas de rémunération salariale, monétaire.
Néanmoins, on ne saurait sous-estimer « la rétribution symbolique » que procure l’engagement des acteurs, comme le rappelle le sociologue Daniel Gaxie. La reconnaissance par ses pairs, par les interlocuteurs institutionnels peut même être considérée comme un investissement – l’on retrouve ici un vocabulaire économique – qui portera ses fruits ultérieurement.
Il peut être valorisé dans un CV en cas de recherche d’emploi, mais évidemment pas pour tous les engagements. Avoir été membre d’un bureau des élèves, d’une association de promotion de sa filière, d’une mutuelle, constitue des expériences et des compétences valorisables auprès d’un employeur, alors qu’il vaut parfois mieux cacher un engagement de type syndical.