Malgré la pandémie et les besoins croissants en matière de prise en charge, plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français. La Fédération française hospitalière fait également état d’un taux d’absentéisme du personnel hospitalier élevé, entre 2 à 5 % de postes vacants et un taux d’absentéisme à 10 %.
À cela s’ajoute une crise des vocations. À titre d’exemple, 1 300 démissions d’élèves infirmiers ont été recensées entre 2018 et 2021, tandis que la profession est toujours sous tension. Ces chiffres plaident pour une insatisfaction chronique des soignants à l’hôpital, insatisfaction liée aux rémunérations mais aussi aux conditions de travail. Dans un contexte de manque de personnel et de charges administratives croissantes, les soignants deviennent en effet des techniciens du soin, au détriment de la relation avec les patients et de la qualité de la prise en charge.
Le Ségur de la santé, qui s’est déroulé du 25 mai 2020 et le 10 juillet 2020 au ministère de la Santé et des Solidarités, a débouché sur la mise en place d’un cycle de consultation et de concertation des acteurs du système de soin. L’objectif affiché de ces rencontres était d’améliorer le quotidien des soignants et l’accueil des malades à l’hôpital.