Méphédrone, 4-MEC, 3-MMC, 3-CMC, MDPV, α-PVP… Depuis la fin des années 1990 et le milieu des années 2000, le marché des drogues « récréatives » a vu déferler des dizaines de nouvelles substances aux noms barbares, les cathinones de synthèse.
Faisant partie des « nouveaux produits de synthèse », commercialisés notamment sur Internet sous les appellations « sels de bain », « engrais », « produits chimiques destinés à la recherche non consommable par l’être humain » et autres « designer drugs », tous ces composés ont en commun d’avoir été produits à partir d’une même molécule, la cathinone, par modification chimique.
Cette dernière n’est pas une nouvelle venue, puisqu’il s’agit d’un des principes psychoactifs du khat (Catha edulis), une plante consommée dans les régions de la mer Rouge pour ses propriétés psychoactives depuis le Xe siècle au moins, et probablement depuis l’Antiquité.
Substances stimulantes et empathogènes, disponibles sur Internet, les cathinones de synthèse sont source de nombreuses complications et d’addiction. Elles étaient consommées initialement dans les milieux de connaisseurs des substances psychotropes, notamment dans le cadre du chemsex pratiqué principalement par des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Cependant, depuis quelque temps ces nouveaux produits de synthèse semblent avoir dépassé ce cadre.