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SANTE

Comment la médecine basée sur les preuves s'est imposée

Comment évaluer l’efficacité d’un traitement médical ? En 1865, le pionnier de la médecine moderne, le médecin, physiologiste et épistémologue français Claude Bernard, se posait déjà la question en ces termes : « comment savoir si c’est le remède ou la nature qui a guéri ? »

Depuis cette époque, les normes de preuve pour évaluer l’efficacité et la sécurité des traitements médicaux ont considérablement évolué. Une rupture s’est imposée dans les années 1990 avec l’avènement de la « médecine basée sur les preuves » (en anglais « evidence-based medicine »), en réponse à une régulation plus stricte des médicaments. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

La crise des urgences, un miroir de la crise du système de santé français

« L’histoire se répète toujours deux fois, la première comme une tragédie, la seconde comme une farce ». Concernant les urgences médicales en France, l’adaptation de cette citation de Karl Marx donnerait : « l’histoire se répète tous les ans, illustrant la tragédie humaine du déclin du système de santé français et la farce de l’impuissance politique à le redresser ».

L’été 2024 a révélé une nouvelle fois le mode dégradé des urgences médicales en France, démontrant que les mesures instaurées ces dernières années n’ont pas solutionné le problème de fond. Comme pour les autres secteurs du soin, la solution impose une réforme systémique qui est à notre portée.

Faut-il supprimer l’Aide médicale d’État ? ce que nous dit la recherche scientifique

Depuis la nomination du gouvernement de Michel Barnier, l’Aide médicale d’État (AME), cette couverture maladie dont peuvent bénéficier les étrangers en situation irrégulière, se retrouve de nouveau au cœur de l’actualité. Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’intérieur, a en effet annoncé sa volonté de réformer ce dispositif.

Ce droit à l’accès aux soins et à la protection de la santé des personnes résidant sur le territoire français sans titre de séjour est fortement menacé depuis les discussions autour de la loi « immigration ».

À l’époque, le gouvernement d’Élisabeth Borne avait d’abord envisagé la suppression de l’AME, dans le cadre de cette loi, sur la base notamment du rapport établi par Claude Évin et Patrick Stefanini… avant de reculer. À noter que les conditions d’accès à l’AME avaient déjà été durcies en 2019.

Mucoviscidose : revivre grâce au traitement qui révolutionne cette maladie génétique

En juillet 2021, un médicament sous forme de comprimés à prendre par voie orale à la maison, le Kaftrio, obtenait en France un accord de commercialisation et de remboursement pour les patients de plus de 12 ans porteurs d’au moins une mutation spécifique de cette maladie rare.

Cet accord – résultat de longues discussions entre le Comité économique des produits de santé et le laboratoire pharmaceutique – n’aurait pas été possible sans la forte implication des associations des patients et des professionnels de santé.

Cancer du poumon : face au tabac, tous les fumeurs ne sont pas égaux

Le tabac est le facteur de risque principal de cancer du poumon : on estime qu’entre 80 et 90 % des cancers du poumon y sont directement liés. Cependant, tous les fumeurs ne seront pas forcément touchés par cette maladie.

Si certains sont épargnés par simple hasard, d’autres le sont pour des raisons génétiques. En effet, certaines caractéristiques de leur patrimoine génétique réduisent leur risque de développer la maladie. Un groupe de gènes lié au système immunitaire est impliqué. Explications.

Couchers tardifs et manque de sommeil peuvent abîmer le cerveau des enfants

En tant que neuroscientifiques, nous nous passionnons pour les questions touchant à la réduction des disparités socioéconomiques qui peuvent influer sur le développement des enfants. À ce titre, notre objectif est de mieux comprendre comment de telles disparités affectent la qualité du sommeil et le développement du cerveau chez les plus jeunes. Pour mener nos travaux les plus récents, nous avons recruté 94 enfants âgés de 5 à 9 ans vivant à New York, au sein de familles dont de statuts socioéconomiques variés. Parmi les foyers participants, environ 30 % percevaient des revenus inférieurs au montant considéré comme le seuil de pauvreté aux États-Unis.

Les résultats que nous avons obtenus indiquent que le manque de sommeil et les heures de coucher tardives sont associés à des modifications fonctionnelles du cerveau. Potentiellement nuisibles, ces changements sont localisés dans des régions importantes pour faire face au stress et contrôler les émotions négatives. Nos travaux révèlent par ailleurs que les enfants issus de familles disposant de peu de ressources économiques sont particulièrement à risque d’être concernés par ces modifications cérébrales.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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