LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

SANTE

La migraine coûte plus de 100 milliards par an en Europe… Quelle prise de tête !

« Docteur, je souffre de migraines. » Désolé, je suis bien docteur, mais en économie, donc je suis incapable de vous soigner. En revanche, je peux relayer le message d’un manque d’efforts de recherche sur votre maladie. Et puis l’économie ne s’intéresse-t-elle pas au bien-être et à la productivité, l’un et l’autre lourdement affectés par la forte prévalence de la migraine ? Elle fait partie des maladies les plus invalidantes, en particulier pour les femmes jeunes. Enfin, soyez rassuré, vous pouvez poursuivre votre lecture car, contrairement à une opinion courante, la science économique ne donne nullement mal à la tête.

Savoir qu’un grand nombre de personnes souffrent de la même maladie n’apporte pas vraiment de consolation, mais cela permet au moins d’échanger plus facilement sur ses difficultés. Or, la France compte 11 millions de personnes souffrant de migraine. Si vous faites partie du club, comme en leur temps Jules César, saint Paul et Thomas Jefferson ou encore Guy de Maupassant, vous pouvez contacter la Voix des migraineux, une association de santé de patients récemment reconnue d’intérêt général.

Consommation de Xanax, Valium, Rohypnol et autres benzodiazépines à des fins récréatives : quels sont les risques ?

Des retours ponctuels de certains professionnels ont suscité des inquiétudes quant à l’utilisation par des jeunes de benzodiazépines délivrées sur ordonnance, comme le Xanax, à des fins récréatives.

En Australie, les détections de ces substances par la police des frontières ont presque doublé au cours des cinq dernières années.

Pourquoi les jeunes les consomment-ils ? Et en quoi les effets indésirables de ces médicaments diffèrent-ils de ceux relevés quand ils sont prescrits par un médecin ?

Crèches, écoles, maisons de retraite, universités : la gale progresse, voici comment en venir à bout

La gale, qui s’était faite discrète, revient en force depuis quelques années dans les écoles et les collectivités. Cette affection cutanée contagieuse est provoquée par un minuscule parasite, l’acarien Sarcoptes scabiei var. hominis.

Bien qu’il ne transmette pas de maladies infectieuses, son action sur la peau entraîne des symptômes très inconfortables. Il creuse en effet des galeries dans l’épiderme pour y pondre ses œufs. La réaction inflammatoire qui en résulte se traduit par des démangeaisons intenses, souvent insupportables la nuit. Heureusement, seule une quantité minime des œufs pondus produira des acariens adultes, car les œufs n’éclosent pas tous, et les larves qui en sortent n’atteignent pas toutes l’âge adulte.

Épidémie de grippe : pourquoi une telle ampleur cet hiver ?

Cette année, l’ampleur de l’épidémie de grippe est particulièrement importante. Au point que les autorités sanitaires ont repoussé au 28 février la fin de la campagne de vaccination antigrippale, initialement prévue pour le 31 janvier. Pourquoi une telle ampleur épidémique ? Peut-on attraper plusieurs fois la grippe cet hiver ? Quelles sont les complications possibles ? Que faire en cas de symptômes ?

Alzheimer, addictions, dépression… les effets bénéfiques de l’Ozempic et des médicaments apparentés

Depuis quelques années, l’Ozempic (semaglutide) fait beaucoup parler de lui. Ce médicament, utilisé à l’origine pour traiter le diabète, a accédé à la célébrité à partir du moment où son efficacité en matière de perte de poids a été remarquée. Cette décision a marqué le début d’une nouvelle ère pour la classe de médicaments à laquelle appartient l’Ozempic : les agonistes du peptide-1 de type glucagon (GLP-1).

Wegovy, Mounjaro, ou encore Zepbound… Depuis cette décision, plusieurs autres noms sont venus allonger la liste des agonistes du GLP-1 utilisables pour lutter contre l’obésité. À l’heure actuelle, 1 adulte nord-américain sur 8 déclare avoir déjà eu recours à un médicament de cette famille, et selon les prévisions, il est probable qu’en 2030, 1 sur 10 les utilisera.

On sait désormais, grâce à des recherches menées au sein de notre laboratoire ainsi que dans d’autres instituts de recherche, que l’intérêt des médicaments « GLP-1 » pourrait s’étendre bien au-delà de la seule perte de poids. Ces molécules pourraient avoir des effets sur des dizaines d’autres affections, notamment certains troubles cognitifs ou certains problèmes d’addiction.

Cependant, mes collègues et moi-même avons découvert qu’elles peuvent également présenter des effets indésirables, et faire courir des risques jusqu’à présent insoupçonnés.

La vulnérabilité aux escroqueries, un indicateur précoce de la maladie d’Alzheimer ?

En tant que neuropsychologue clinicien et doctorante en psychologie clinique, nous cherchons, au sein de notre laboratoire, à déterminer si le fait de présenter un risque plus élevé d’être victime d’une escroquerie financière pourrait être utilisé comme un indicateur précoce d’un futur déclin cognitif.

Certains travaux de recherche semblent accréditer cette idée. Cependant, à l’heure actuelle, les études qui explorent les liens entre la vulnérabilité aux abus financiers et l’état des structures cérébrales demeurent limitées. Nous avons donc décidé d’examiner le lien entre l’épaisseur du cortex entorhinal – une région du cerveau affectée très tôt par la maladie d’Alzheimer – et la vulnérabilité aux escroqueries financières au sein d’un groupe de 97 adultes âgés de 52 à 83 ans ne présentant pas de signes de troubles cognitifs.

Le cortex entorhinal est essentiel pour la communication entre l’hippocampe - une structure cérébrale qui joue un rôle central dans l’accès à la mémoire et la projection de soi dans l’avenir - et le cortex préfrontal ventromédian (qui intervient dans les jugements de valeur).

Nous avons émis l’hypothèse qu’un amincissement de cette région pourrait nuire, lors de l’évaluation de certaines décisions, à la capacité de s’appuyer sur des expériences passées et d’envisager les conséquences futures.

Notre étude a révélé que la moindre épaisseur du cortex entorhinal, mesurée par IRM, était associée à une vulnérabilité à l’escroquerie accrue (mesurée par un questionnaire autoadministré).

En revanche, nous n’avons pas observé d’associations entre la vulnérabilité à l’exploitation financière et l’épaisseur du cortex préfrontal dorsolatéral et du cortex préfrontal ventromédian, deux autres régions du cortex frontal généralement associées à la prise de décision, mais moins impliquées dans les stades précoces de la maladie d’Alzheimer.

Un couple de seniors visiblement préoccupé examine des documents.
Être victime d’une escroquerie pourrait être un indicateur précoce d’un futur déclin cognitif. Jeff Bergen/E+ via Getty Images

Pourquoi c’est important

Notre objectif principal est de parvenir à améliorer la détection précoce de la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’un point crucial, car les changements cérébraux liés à cette pathologie débutent des décennies avant que ne se développent des symptômes cliniques significatifs.

En conséquence, il est courant qu’au moment où une personne reçoit le diagnostic de la maladie, des dommages cérébraux irréversibles se sont déjà produits, ce qui complique la prise en charge.

Notre étude vient enrichir le corpus croissant de travaux qui suggère que l’existence de difficultés en matière de prise de décision financière pourrait être un signe précoce de futur déclin cognitif. S’il s’avérait que c’est effectivement le cas, la détection de tels problèmes pourrait permettre d’identifier au plus tôt la maladie d’Alzheimer. C’est essentiel, car c’est durant les stades précoces que les traitements qui permettent de ralentir son évolution sont les plus efficaces.

Soulignons cependant que ces résultats ne signifient pas que toutes les personnes âgées qui ont pu être victimes d’une escroquerie financière développeront la maladie d’Alzheimer. En effet, le risque de se retrouver dans une telle situation est également dépendant de nombreux autres facteurs, qu’ils soient psychosociaux, physiques ou environnementaux.


Chaque mardi, notre newsletter « Et surtout la santé ! » vous donne les clés afin de prendre les meilleures décisions pour votre santé (sommeil, alimentation, psychologie, activité physique, nouveaux traitements…) !

Abonnez-vous dès aujourd’hui.


Les travaux de notre équipe, comme ceux d’autres groupes de recherche, indiquent plutôt que, dès lors qu’il s’agit d’établir un profil de risque, la vulnérabilité à ce type d’escroquerie devrait être considérée comme un élément clé. Son existence implique d’effectuer des tests plus poussés, afin d’évaluer la probabilité d’un déclin cognitif futur : recherche de marqueurs de la maladie d’Alzheimer par analyses sanguines, réalisation d’IRM, passage de tests neuropsychologiques…

Les limites de ces travaux

Notre étude présente des limites importantes. Toutes les données sur lesquelles elle s’appuie ont été recueillies une seule fois, à un instant donné. En outre, nous n’avons pas évalué si les participants présentaient des profils neuropathologiques évoquant la maladie d’Alzheimer. De ce fait, il est donc difficile de déterminer si les différences d’épaisseur du cortex observées étaient véritablement dues à des changements cérébraux liés à Alzheimer, ou à des différences préexistantes (voire à d’autres raisons).

De plus, les personnes recrutées étaient principalement des femmes blanches et très instruites. Cela limite la possibilité de généraliser ces résultats. Il sera important de combler cette lacune lors de recherches futures.

Pour dépasser ces limitations, nous allons suivre les participants sur le long terme, et inclure dans notre protocole des analyses visant à déterminer la présence ou l’absence de signes neuropathologiques de la maladie d’Alzheimer. De cette façon, nous serons plus à même de vérifier si les changements structurels qui surviennent au fil du temps dans le cerveau s’accompagnent effectivement d’une vulnérabilité accrue aux escroqueries financières, et si lesdits changements peuvent aussi correspondre aux stades précoces de la maladie d’Alzheimer.

Laura Fenton, PhD student in Clinical Psychology, USC Dornsife College of Letters, Arts and Sciences et Duke Han, Professor of Psychology and Family Medicine, USC Dornsife College of Letters, Arts and Sciences

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.