Parce qu’ils sont obligés de se réveiller tôt les jours de classe, les adolescents sont souvent tentés de se lever très tardivement quand ils n’ont pas cours, le week-end ou pendant les vacances, et pensent ainsi rattraper leur dette de sommeil. Est-ce vraiment le cas, ou s’agit-il d’une illusion ?
En réalité, on ne peut pas compenser un manque de sommeil d’une heure à quatre heures par nuit du lundi au vendredi par une ou deux « grasses matinées », d’autant que, dans beaucoup de cas, si l’adolescent se lève tard, c’est qu’il s’est couché tard la veille.
En retardant ainsi l’heure de se lever, plutôt que de gagner un temps de repos, il déplace simplement sa phase de sommeil sur le matin. On parle de « décalage de phase » (ou retard de phase). C’est un phénomène très courant à l’adolescence, qui crée une sorte de cercle vicieux : les levers tardifs accentuent les difficultés d’endormissement, qui aggravent en boucle le retard de phase.