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SANTE

La psychiatrie, une invention de l’Antiquité

De la crise durable du secteur psychiatrique aux faits divers criminels qui, régulièrement, mettent en cause des individus privés de volonté, la maladie mentale fait débat. La question des meilleures manières dont la société peut y faire face, dans sa complexité et sa diversité, est assurément obscurcie par des préjugés romantiques sur la « folie » (sur son rapport au génie, sur sa relativité culturelle…). La discussion peut aussi être entravée par un préjugé évolutionniste, qui verrait dans le soin psychiatrique ou dans le statut juridique singulier du trouble mental des innovations de la Modernité occidentale.

Certes, le traitement médical et social de la maladie mentale dans les sociétés du XXIe siècle est profondément déterminé par l’invention relativement tardive de l’hôpital et de médicaments puissants, ou encore par les développements de l’imagerie cérébrale. Si le cadre institutionnel, les techniques de soin et les méthodes de recherche scientifique ont une longue (et passionnante) histoire, il n’en demeure pas moins que leur évolution est définie par des principes sociaux stables, qui trouvent leur première formulation à l’aube de notre civilisation.

De même que l’irresponsabilité pénale des individus dont le jugement est aboli est une règle de droit observée dès le sortir de la Préhistoire, de même, il existe bien une psychiatrie antique, pensée et nommée comme telle. Les auteurs de langue latine la désignent comme « soin des aliénés » (curatio furiosi). Elle est le reflet, dans la sphère médicale, du traitement civique des malades désigné par les auteurs juridiques comme « protection des déments » (cura furiosi).

Addiction à l’alcool : un jour, traiter avec un psychédélique issu de champignons hallucinogènes ou du LSD ?

L’utilisation des champignons hallucinogènes et autres psychédéliques est ancienne dans l’histoire de l’humanité. Elle aurait permis à l’être humain de faire un bond dans l’évolution en améliorant ses capacités cognitives et sociales.

Le sevrage alcoolique pouvant s’accompagner d’un délire hallucinatoire durant les premiers jours de l’arrêt de la consommation d’alcool, l’idée est alors apparue de traiter les hallucinations par un médicament issu de la substance active de champignons hallucinogènes, la psilocybine.

« Cobayes humains » : pourquoi il faut mieux protéger les volontaires sains dans la recherche

Pendant la pandémie de Covid-19, de nombreux hommes et femmes de divers pays, parmi lesquels l’Inde,le Brésil ou le Royaume-Uni, se sont portés volontaires pour participer à des essais d’infection contrôlée. Lors de ces expérimentations, ces personnes en bonne santé ont accepté d’être intentionnellement exposées au SARS-CoV-2, le virus à l’origine du Covid-19, afin de comprendre comment se développe la maladie et comment elle se transmet.

Cette situation exceptionnelle a soulevé de nombreuses questions éthiques, non anticipées par les différents textes internationaux qui encadrent la recherche biomédicale. Dans l’urgence, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mobilisé des experts qui ont émis plusieurs recommandations pour l’acceptabilité éthique des essais d’infection contrôlée portant sur le virus du Covid-19 chez des volontaires sains.

En France, le comité d’éthique de l’Inserm (Institut national français de la santé et de la recherche médicale) s’est aussi emparé de la question. Après une première étape ayant notamment consisté à analyser les raisons pour lesquelles les volontaires sains participent à des recherches parfois à risques, une initiative baptisée VolREthics (« Volunteers in Research and Ethics », ou Volontaires en recherche et éthique) a été mise en place.

Les travaux des experts impliqués dans ce consortium international ont abouti à la rédaction d’une charte visant à promouvoir les bonnes pratiques protégeant les volontaires sains dans la recherche biomédicale, à l’échelle mondiale.

Ce document est important, car, au-delà du cas très particulier de la pandémie, chaque année, des dizaines de milliers de volontaires sains sont exposés à d’autres types de risques liés à leur participation à diverses études. Voici ce qu’il faut en savoir.

À l’heure de Paris 2024, nos enfants sont-ils en bonne forme physique ?

À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques 2024, il apparaît opportun de s’interroger sur la condition physique de nos enfants.

La condition physique est définie comme :

« le niveau permettant d’effectuer des tâches quotidiennes avec vigueur et vigilance, sans fatigue excessive, avec une énergie suffisante pour profiter des activités de loisirs et répondre aux situations d’urgence imprévues ».

La condition physique liée à la santé (en anglais health-related fitness) regroupe plusieurs composantes, telles que :

  • la forme cardiorespiratoire (endurance cardiorespiratoire)

  • la forme musculosquelettique (force et endurance musculaire, souplesse)

  • les qualités motrices (vitesse, agilité, coordination, équilibre) et

  • certaines caractéristiques anthropométriques (comme la composition corporelle incluant la masse grasse et la masse maigre).

Il est maintenant largement prouvé que la condition physique est un puissant marqueur de bonne santé actuelle et future] chez l’enfant et l’adolescent. Cependant, on sait que la condition physique de l’enfant a tendance à se détériorer au cours des dernières décennies. Qu’en est-il exactement en France ?

Déserts médicaux et dépassements d’honoraires, qu’attendre de la nouvelle Assemblée nationale ?

Longtemps, la santé a été un véritable désert politique. Mais aujourd’hui en France, le système de santé prend l’eau de toutes parts. Personne ne peut plus ignorer le marasme hospitalier et la souffrance des soignants qui rejaillissent sur la qualité des soins.

En 2024, à l’heure des élections, la question de l’accès aux soins figurait en bonne place dans les programmes politiques. La façon dont ils entendent répondre aux difficultés des Français dans ce domaine ne peut pas être réduite à un catalogue de mesures techniques. La santé a le pouvoir de relier entre elles toutes les grandes questions de société. C’est donc du vivre ensemble dont il question derrière les problématiques de santé.

Alcool : c’est quoi le binge drinking ? comment savoir si on est concerné ?

L’expression binge drinking est entrée dans le langage courant pour évoquer une consommation excessive et ultrarapide d’alcool, censée représenter un comportement caractéristique de la jeunesse. La jeunesse boit beaucoup moins régulièrement mais beaucoup plus par occasion. On parle souvent de « bitûre » ou beuverie express, de se « mettre une caisse » ou une « mine ».

Le cerveau chez un adolescent (jusqu’à 25 ans) est en pleine maturation et se prend de plein fouet des « alcoolisations paroxystiques » au moment de la vie où le cerveau est le plus sensible aux effets euphorisants de l’alcool et le moins sensibles à ses effets aversifs (effets sédatifs, hypnotiques)…

Dans toutes les enquêtes françaises, c’est le terme « alcoolisation ponctuelle importante » qui est choisi. Il correspond à au moins 6 verres pour les adultes, soit environ une bouteille de vin, et à 5 verres ou plus pour les adolescents. Mais il ne correspond pas vraiment à une définition du binge drinking.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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