Alors que la 103e femme est morte sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon en cette rentrée de septembre en France, le gouvernement lance un Grenelle des violences conjugales sur tout le territoire, conjointement avec les collectivités et les associations. Les résultats seront publiés à l’occasion du 25 novembre, qui est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Parmi ces zones d’ombres, celles des victimes dont la parole est peu entendue.
C’est dans cette perspective que nous avions mené une enquête en 2018 dans le département de la Gironde, financée par la mairie de Bordeaux à l’initiative de l’association Centre accueil consultation information sexualité (CACIS).
Contrairement à de nombreuses idées reçues, nous avons ainsi mis en évidence une population relativement peu présente des statistiques officielles : les femmes cadres et épouses de notables. Ces dernières sont ainsi avocates, cheffes d’entreprise, femmes d’élus, de grands chefs d’entreprise ou présidents d’associations caritatives.
Toutes les femmes cadres ou de notables interrogées dans cette enquête vivaient avec un homme cadre. C’est pourquoi ces résultats se lisent ainsi, sans pour autant reconnaître une norme hétérosexuelle ou d’endogamie sociale.