Le dialogue social doit se nourrir d’éléments tangibles : les bons sentiments et les marques de confiance ne suffisent pas dans une négociation. C’est tout l’enjeu du « Ségur de la santé », dont les travaux visaient à examiner diverses propositions : revalorisations salariales, organisation du système de santé, formation, parcours de santé, etc.
Jusqu’ici, les 6 milliards mis sur la table par le ministre de la Santé ne semblaient pas recueillir un satisfecit général. La copie a été revue, et dans la nuit du 8 au 9 juillet, un protocole d’accord a été rédigé et soumis aux syndicats : ce sont désormais 7,5 milliards d’euros supplémentaires qui seront prévus au budget annuel de l’hôpital, dès 2022.
Les rémunérations des salariés paramédicaux tels que les infirmiers et les aides soignants et non médicaux (brancardiers, techniciens, etc.) seront également revalorisées de 180 euros. C’est moins que les 300 euros réclamés par les syndicats, mais 7500 postes supplémentaires devraient être créés, ce que certains syndicalistes considèrent comme une compensation.