Depuis le 30 octobre 2020, dans le contexte de cette deuxième période de confinement, les étudiants français sont contraints de suivre un enseignement à distance. Cette situation donne lieu à des réactions contrastées, associant éloge de la capacité d’adaptation des universités et critique du maintien de ce mode d’enseignement. Les médias se font l’écho de souffrances chez les étudiants.
Suite à l’annonce de l’exécutif d’une reprise des cours en présentiel en février, la Conférence des Présidents d’Université a fait part de son incompréhension face à cette décision et a lancé un appel pour mettre un terme à ce distanciel contraint le plus tôt possible, insistant également sur les difficultés rencontrées par les étudiants, et particulièrement ceux inscrits en première année de licence.
Dans l’interview donnée au média en ligne Brut, vendredi 4 décembre, Emmanuel Macron a finalement évoqué une reprise progressive des cours sur les sites universitaires début janvier.
Les statistiques nous apprennent qu’en France le diplôme reste le meilleur atout pour avoir accès à l’emploi, d’autant plus quand il s’agit d’un contrat stable, à durée indéterminée – surtout en temps de crise. C’est l’enseignement que nous livre la crise financière de 2007-2008, comme l’explique le Céreq :
« En 2010, soit trois ans après avoir quitté le système éducatif, 73 % des jeunes travaillent. Parmi les diplômé·es de l’enseignement supérieur, 85 % sont en emploi. C’est le cas de seulement de 48 % des non diplômé·es. »
Alors que nous n’analysons pas encore complètement l’impact de la crise actuelle sur le travail et l’emploi, que sait-on aujourd’hui de cette jeunesse non étudiante, et peu ou pas diplômée ?
Depuis plusieurs années, nous réalisons des enquêtes de terrain auprès des jeunes des classes populaires, issus de familles qui ont un accès précaire à l’emploi, de faibles niveaux de revenus et de diplôme, et qui sont les plus concernés par les politiques publiques d’insertion.
Ces recherches ont fait tomber d’emblée l’idée d’une jeunesse qui n’aurait jamais travaillé ou n’aurait pas fait les efforts nécessaires pour trouver du travail.
Depuis leurs débuts dans la vie active, ces jeunes alternent des périodes d’emploi ou de formation avec des épisodes de chômage plus ou moins longs, plus ou moins récurrents. Pour une grande partie d’entre eux, les horaires de travail ne sont pas toujours fixes et sont décalés, et leurs contrats de travail de courte durée.
Certains sont embauchés en CDI, mais pas forcément à temps plein. D’autres enchaînent les missions d’intérim avec des durées variables, allant de quelques jours à quelques mois. Les niveaux de salaire de leurs emplois ouvriers et employés se situent autour du SMIC.
La science ouverte et les pratiques qui lui sont spécifiques sont en plein essor au sein de la communauté scientifique. Pour autant, elles ne sont pas encore devenues des réflexes dans toutes les équipes de recherche. Dans le cas de notre étude, ce sont mes encadrants de thèse qui ont proposé de nous orienter dans cette direction.
Les deux motivations premières sont de rendre la science accessible au plus grand nombre, en tant qu’elle est un bien commun, et d’augmenter la qualité scientifique de l’étude en rendant également possible l’évaluation de cette qualité par toute personne qui le souhaite.
Il ne faut pas non plus négliger la motivation réputationnelle d’être catégorisé comme un scientifique adepte de la science ouverte. L’évaluation des recherches repose encore principalement sur le nombre d’articles publiés en premier auteur et sur la renommée des journaux dans lesquels ils sont publiés. Pour autant, avoir une « coloration » science ouverte est de plus en plus apprécié et valorisé.
Il est également important de noter que notre domaine d’étude n’est pas lié à des intérêts financiers portés par des entreprises, qui pourraient freiner la diffusion des résultats et techniques de recherche au plus grand nombre.
Avec la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 et le retour du confinement, la question de la santé mentale des étudiants en France, déjà évoquée lors du premier confinement, a ressurgi. Or, il n’existe pas dans notre pays de mesures systématisées de la santé mentale des étudiants.
Les sources d’informations principales sont les études menées par l’Observatoire de la Vie étudiante (OVE), les enquêtes des organisations et mutuelles étudiantes ou encore celles réalisées par diverses équipes de recherches. Les établissements d’enseignement supérieur ne sont pas tenus aujourd’hui de disposer d’indicateurs sur la santé mentale de leurs étudiants et, de fait, très peu en ont.
Dans ce contexte la question du choix desdits indicateurs est primordiale. En effet, si l’on souhaite pouvoir évaluer les politiques de prévention et la prise en charge des étudiants, il est important de pouvoir comparer les résultats, d’une part à d’autres populations, et d’autre part, sur plusieurs périodes temporelles.
Malheureusement, à l’heure actuelle, cet exercice est compliqué par l’hétérogénéité des méthodologies et des outils d’évaluation.
La crise sanitaire de la Covid-19 et la période de confinement pendant 2 mois en France a eu des répercussions considérables sur la protection des enfants, à la fois en termes de violence familiale mais aussi de prise en charge institutionnelle. Il a été constaté une augmentation de 30 % des violences familiales et des maltraitances sur les enfants, et dans le même temps un arrêt du fonctionnement des institutions judiciaires et de toute nouvelle prise en charge.
Au-delà de ce constat, cette période a eu aussi des conséquences sur les enfants déjà pris en charge en familles d’accueil, avec un arrêt des visites parentales, un arrêt des suivis médicaux et psychologiques pour un confinement total dans la famille qui les accueille, 24h/24 et 7 jours sur 7.
Comment les enfants confiés et l’assistant familial ont-ils vécu cette expérience du confinement ? Quelles conséquences le confinement a-t-il eu sur les relations entre l’enfant confié, sa famille d’accueil et ses parents ?
La crise sanitaire liée à la Covid-19 a conduit à la paralysie de la mobilité internationale en 2020. Les étudiants désireux de réaliser un semestre d’études, un stage ou une année de césure à l’étranger en ont été les victimes. Et l’on peut penser que cette crise aura un impact sur la mobilité de ces jeunes de manière durable car de nouvelles réticences peuvent apparaître (chez les étudiants et/ou leurs parents) et de nouvelles vagues de pandémie ne peuvent être exclues.
Pour conserver ce que les étudiants apprennent en partant à l’étranger des solutions alternatives voient le jour, mixant mobilité hybride et internationalisation à la maison. Ces nouvelles formes de mobilité, loin d’être des pis-aller, présentent deux avantages importants : elles permettent une meilleure préparation au séjour à l’étranger tout en favorisant l’inclusion des étudiants vulnérables.