Plus de 80 % de la population française est urbaine et, avec elle, l’extrême majorité des établissements scolaires. Comment permettre alors à la plupart des élèves de bénéficier de ces classes en plein air dont on parle de plus en plus ? L’école dans la nature peut-elle vraiment devenir la révolution pédagogique du XXIᵉ siècle ?
D’abord, rappelons que, si le terme « nature » implique un endroit où la verdure l’emporte sur le béton, il est aussi important de porter notre attention sur les petits coins végétalisés et les parcs présents en ville. Il est nécessaire de ne pas oublier que, sous le goudron, il y a la terre.
Malgré la densification urbaine, la nature est présente autour de nous, tout le temps, qu’il s’agisse d’un parc, de jardins partagés, d’arbres le long d’une avenue ou plantés sur des toits et même du ciel où vit une biodiversité invisible (bactéries, champignons et levures transportés par les gouttelettes d’eau). La politique actuelle de végétalisation des espaces urbains ouvre de nouvelles perspectives aux enseignants.
Avec la multiplication des projets stratégiques qualifiés de « ville nature », « ville verte » ou « trame verte et bleue », il s’agit de développer une ville plus résiliente, de limiter les conséquences du réchauffement climatique, ce qui se traduit en zones urbaines par la réduction des îlots de chaleur urbains donc par la plantation d’arbres ou la mise en place de toitures végétalisées. Autant d’éléments qui sont des leviers et des ressources pour une école dehors en ville.