Mardi 18 septembre 2018, le président de la République Emmanuel Macron a présenté les orientations de la stratégie de transformation du système de santé. Celle-ci ambitionne notamment de résorber les déserts médicaux, ces portions de territoire sous-dotées en médecins.
Pour tenter d’y parvenir, les pouvoirs publics ont privilégié depuis 2007 des mesures incitatives financières – telles que le contrat d’engagement de service public, créé par la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » (HPST) du 21 juillet 2009. Sans grand succès : selon la Cour des Comptes, ces mesures ont un coût global estimé à 20,4 millions d’euros en 2015, pour 20 500 bénéficiaires…
Afin d'être efficace, la « régulation » de l’installation des médecins libéraux devra plutôt être repensée en tenant compte des aspirations des médecins. La réforme globale annoncée par le président de la République, d’un montant de 400 millions d’euros supplémentaires (situant l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie à 2,5 % pour l’année 2019), répond partiellement à cet enjeu majeur.