Nos systèmes de santé sont en crise. La pandémie Covid-19 n’a fait que rendre plus aigu le besoin de revisiter les fondements sur lesquels de nombreux pays doivent faire face aux besoins de santé de leur population et de définir les niveaux de réponse afin de trouver les formes les plus efficientes.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tente depuis plusieurs décennies de proposer une organisation qui définisse au mieux le rôle des services de santé et leur complémentarité. C’est dans ce contexte qu’est apparue en 1978, lors de la conférence d’Alma-Ata, la notion de « primary health care ». Ce terme a été traduit en langue française par l’expression « soins de santé primaires », souvent simplifiée de nos jours en « soins primaires ».
Or, cette traduction, bien ancrée dans le monde francophone, nous apparaît non seulement erronée, mais aussi source de nombreuses fausses interprétations. Son existence ne facilite pas la transformation majeure et nécessaire que doivent opérer nos systèmes de santé.
De quoi parle-t-on exactement, et comment faudrait-il le dire ?