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Parler plusieurs langues en famille : pourquoi les règles sont inutiles

Beaucoup d’entre nous vivent dans des sociétés qui ne sont plus tant caractérisées par leur diversité que par leur « super-diversité », pour reprendre les mots de l’anthropologue Steven Vertovec. De plus en plus de personnes circulent à travers le monde, faisant voyager leurs langues et leurs cultures. En Grande-Bretagne, par exemple, 20 % des élèves sont multilingues et parlent au moins une langue en plus de l’anglais.

Les parents ont déjà beaucoup à faire pour nourrir leurs enfants, assurer leur sécurité et les éduquer. Mais pour les familles dans laquelle sont parlées plusieurs langues, il s’agit aussi de se positionner terrain pour décider de la manière dont elles seront pratiquées.

Si les linguistes se sont depuis longtemps intéressés aux questions de parentalité et de bilinguisme, une réévaluation de la complexité de nos sociétés de la super-diversité amène une nouvelle approche. Ce que les experts appellent le plurilinguisme considère l’usage des langues sous un angle bien plus fluide et dynamique.

Avec les théories précédentes, on a souvent préconisé des règles strictes dans l’apprentissage des langues. Selon la règle « Une langue, un parent », pour éviter les confusions, chaque parent s’adresse à l’enfant dans sa langue maternelle. D’autres parents décident, quant à eux, de ne parler que leur langue d’origine à la maison, tandis que la langue du pays sera apprise à l’école.

L’adoption d’une approche plurilingue apporte, en revanche, un certain soulagement. Elle suggère qu’il n’y a pas de règle immuable, qu’on peut décider de ce qui est opportun au jour le jour et s’adapter aux situations. En bref, il n’y a plus de contre-indication au mélange des langues, à leur utilisation dans d’autres cadres que ceux fixés initialement.

Les jeunes Français ont-ils trop de vacances scolaires ?

Selon les comparaisons internationales menées par l’OCDE, la France fait partie du quart des pays dont la durée de l’année scolaire est la plus courte, n’excédant pas 36 semaines, alors que la médiane se situe à 38 semaines – et qu’un tiers des pays se situe au-delà de 40 semaines). Seuls deux pays ont une année scolaire moins longue que celle de la France, soit 35 semaines.

Cela signifie-t-il que la France accorde bien plus de vacances l’été à ses élèves que les autres pays ? En réalité, avec ses presque 9 semaines de congés estivaux, la France ne se situe que dans la moyenne. Pour l’enseignement primaire, la longueur des « grandes vacances » varie du simple au double selon les pays : elle est de 13 ou 12 semaines pour 10 pays contre 6 semaines dans 5 pays.

La différence se joue donc sur les congés en cours d’année, les autres pays ayant rarement des « petites vacances » qui dépassent la semaine. Une distribution qui s’est organisée au fil du XXe siècle. Si la durée totale des vacances n’a pas bougé depuis la fin de la Troisième République, le calendrier a lui beaucoup changé.

Déménager pour étudier : des conséquences pour les jeunes comme pour les régions

Ce 12 juillet 2024, la phase principale d’admission de Parcoursup s’est terminée pour les 650 000 bacheliers français, que ce soit avec joie, surprise… ou déception. Pour beaucoup, l’heure est désormais à l’organisation et aux recherches de logement.

Le départ pour les études est un chamboulement personnel : premier appartement, premières courses tout seul, nouveaux amis.

C’est un chamboulement structurel, aussi, pour le territoire d’où l’on vient et le territoire où l’on va.

Dans les grandes villes étudiantes comme Toulouse, Rennes ou Strasbourg, des milliers de jeunes affluent à la sortie du lycée. La structure d’âge fait un virage : dans ces villes, on trouvera bien plus de jeunes de 18 ans que de jeunes de 17 ans. Au bout de trois ans, soit la durée d’une licence, le mécanisme s’enclenche de nouveau : on va faire son master ailleurs, ou encore on choisit d’arrêter ses études et on se déplace au rythme d’une autre musique, celle des opportunités d’emploi.

Le crush à l’adolescence : une pratique culturelle ?

Mais Myra, vraie jeune fille de 15 ans, insiste auprès de moi sur l’importance qu’il y avait à avoir un crush quand elle était collégienne, véritable accessoire de l’adolescente « dans le coup » : « C’était comme avoir les cheveux lisses, aller chez Jennyfer, acheter les vêtements à la mode, commencer à se maquiller. » Et quand enfin elle s’est persuadée qu’elle était en crush, elle se souvient s’être précipitée vers ses copines, et s’être exclamée « j’ai enfin un crush ! » Le crush, et c’est peut-être une différence avec le béguin, n’est pas qu’un sentiment : il est aussi une pratique culturelle.

Lutter contre le « doomscrolling » : les stratégies des adolescents

Le temps des vacances est là. La réjouissance de cette perspective s’accompagne pourtant d’une crainte certaine pour nombre d’adultes : la vision de l’adolescente ou de l’adolescent de la famille scotché à son téléphone, s’adonnant à une activité désormais connue sous le nom de scrolling.

Ce terme, qui désigne le fait de faire défiler des contenus sur son écran d’ordinateur, de tablette ou de téléphone est souvent accompagné d’un autre : le doomscrolling. Cet ajout vient qualifier un phénomène, amplifié depuis la crise du Covid-19, consistant à scroller sans fin, qui soulève d’importantes questions sanitaires. Un phénomène de lassitude face à un trop-plein d’informations, de surcroit anxiogènes, qui engendre un processus cognitif bien connu : la surcharge cognitive.

Face à ce phénomène, les adolescents cherchent – et trouvent parfois – des parades pour garder la maîtrise de leur navigation sur le web, et plus largement de leur temporalité. Exploration et conseils pour passer tous ensemble des vacances (plus) sereines…

Les colonies de vacances, 150 ans d’histoire

Comme chaque année, au début des vacances d’été, des centaines de milliers de jeunes vont préparer leurs valises (ou leurs sacs à dos) pour partir en colonie de vacances.

On appelle couramment « colonie de vacances » (ce terme n’est plus juridique) les séjours organisés pendant les vacances scolaires pour les enfants de 3 à 17 ans. Ces séjours, sans les parents, d’une durée de une à trois semaines sont organisés par des associations, des collectivités, des sociétés… et encadrés par des personnels qualifiés sous la responsabilité de l’État.

Ces colonies de vacances existent depuis près de 150 ans. Le nombre de journées/enfants (6-14 ans) a été en progression jusqu’aux années 1960-1970. Ensuite, les colonies de vacances ont perdu chaque année des journées d’ouverture, voire des participants.

Pour faciliter les départs et relancer la dynamique de séjours a été créé en 2024 le « Pass colo », une aide financière pour les enfants de 11 ans (nés en 2013) allant de 200€ à 350 €.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.