Les causes de l’abstention chez les jeunes sont multiples. Certains manquent de connaissances sur l’offre politique ou ne se reconnaissent pas dans les offres existantes. D’autres ont le sentiment de ne pas réellement peser dans les décisions politiques. Le besoin de changer les règles en place (vote blanc, vote dès 16 ans) est également un des facteurs souvent mis en avant pour expliquer un taux d’abstention des jeunes qui risque d’être plus élevé cette année que lors des élections présidentielles précédentes.
La plupart des solutions proposées pour lutter contre le phénomène d’abstention chez les jeunes peuvent être classées en trois grandes catégories. Il y a les solutions qui impliquent un changement des règles du jeu : reconnaître le vote blanc, mettre en place un système de jugement majoritaire (selon la méthodologie développée par les chercheurs Michel Balinski et Rida Laraki) ou encore réduire l’âge légal à partir duquel une personne a le droit de voter (le baisser à 16 ans).
Ces propositions sont au centre du débat sur la participation citoyenne depuis plusieurs années. Comme tout changement de règles qui encadrent les choix collectifs, leur mise en place doit faire l’objet de débats publics, d’études d’impact et d’une volonté politique de les mettre en œuvre. C’est un processus naturellement long. En attendant, la baisse de la participation des jeunes aux élections continue et risque d’avoir des effets dans le temps : un jeune qui ne vote pas aujourd’hui a moins de chances d’être un citoyen actif dans dix ans. Voter est en effet une habitude qui s’acquiert ou pas à un moment clé de la vie et qui détermine les choix futurs.