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EDUCATION

Collège : quelles sont les vraies missions des conseillers principaux d’éducation ?

Dans les collèges et les lycées, les conseillers principaux d’éducation (CPE) ne sont-ils que des représentants de l’ordre et de la discipline ? C’est souvent ainsi qu’on les imagine, en les confondant avec les surveillants généraux auxquels ils ont succédé. Mais la réalité de leur métier est bien plus complexe. S’y intéresser permet de réfléchir aussi aux enjeux politiques qui se jouent dans le cadre scolaire.

Au mois de janvier 2024, dans son Avis sur l’organisation des enseignements au collège, le Conseil Supérieur des Programmes affirmait la nécessité d’« établir l’ordre scolaire dans tous les collèges où il est mis en cause régulièrement ». Pour ce faire, il proposait « de recentrer les missions des conseillers principaux d’éducation (CPE) sur le respect du règlement intérieur par les élèves et leurs parents, et le soutien vigilant à l’autorité des enseignants en cas de difficulté avec un élève ».

L’éducation à la sexualité face aux inquiétudes des parents d’élèves

Alors que sont régulièrement pointées les faiblesses de l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire, un nouveau programme a été proposé en mars 2024 par le Conseil supérieur des programmes. Sa publication va-t-elle enfin changer la donne ? Tout au long du XXe siècle, la crainte des réactions des parents a été un frein puissant à une réelle mise en œuvre des dispositifs et de prévention sur le terrain.

Le 22 octobre dernier, la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet a annoncé vouloir que le programme d’éducation à la sexualité mis au point en mars 2024 par le Conseil supérieur des programmes (CSP) soit publié « le plus tôt possible ». Ainsi devrait pouvoir être effectivement appliquée la disposition de la loi du 4 juillet 2001 stipulant qu’« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ».

Cette relance, toutefois, n’est pas la première. En 2016, un rapport du Haut Conseil à l’égalité avait dénoncé les manquements à la circulaire du 17 février 2003 qui indiquait les modalités d’application de la loi du 4 juillet 2001. Le 12 septembre 2018, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer publie une nouvelle circulaire relative à l’éducation à la sexualité. Mais plusieurs enquêtes suggèrent que la loi est toujours mal appliquée. Le 30 septembre 2022, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye publie une nouvelle circulaire. La publication par Anne Genetet d’un programme national sera-t-elle l’utile texte de relance ?

Le silence en classe : classe silencieuse, classe studieuse ?

Dans l’imaginaire collectif, une classe « studieuse » est souvent représentée par des élèves en rang, plongés dans leur travail, dans un silence absolu ou, lorsque le travail est fini, les bras croisés.

Une classe silencieuse est-elle nécessairement une classe concentrée sur ses cours ? Cette question, loin d’être anecdotique, touche au cœur des enjeux pédagogiques d’expression, d’interaction et de participation active des élèves. Si le silence a une histoire, il a une actualité en tant qu’apprentissage.

Pourquoi ne pas redonner ses chances à l’ennui ?

Prôner l’ennui s’apparente aujourd’hui à une forme de nostalgie d’un paradis mythique que nous aurions perdu et, dès lors, est soupçonné de conservatisme, taxé de réactionnaire. Pourtant, le paradis mythique et perdu, c’est ce qui s’appelle l’enfance, du moins quand elle n’a pas été trop abîmée.

Peut-être, pour être plus précis, est-ce ce que les générations qui n’ont pas connu les réseaux sociaux appellent l’enfance. Car on est en droit de se demander à quoi ressemblera la mémoire de l’enfance pour ceux qui l’ont littéralement « remplie » par une activité qui ressemble également à de la passivité : le scrolling.

Scroller, c’est utiliser son doigt pour passer d’un contenu à l’autre, faire défiler des images, des vidéos, des threads, et se faisant, ne pas choisir, fasciné par le mouvement plus que par le contenu. Scroller, c’est agir pour ne pas agir. C’est user de sa main et de ses yeux pour s’abolir dans un contenu aussitôt oublié. C’est évacuer le corps propre pour une hypnose volontaire – quoique parler de volonté soit excessif, il s’agirait plutôt d’abandonner toute forme d’autonomie.

Inégalités scolaires : la France, mauvaise élève, joue son avenir économique et social

Nombre de pays sont aujourd’hui soumis à un double défi : comment rester en lice dans la compétition internationale tout en préservant une réelle équité au sein de leur population ? L’éducation est l’une des clés pour y répondre et apparaît comme un gage pour l’avenir.

Alors que les systèmes éducatifs dans les pays développés sont parvenus à scolariser la quasi-totalité de leur population entre 6 et 16 ans, la question majeure ne concerne plus la quantité d’éducation. Elle renvoie davantage à analyser la « démocratisation qualitative », puisque les questions d’accès à l’école semblent, pour l’essentiel, résorbées.

En d’autres termes, puisque la scolarisation universelle est acquise dans un pays développé comme la France, il ne s’agit plus d’analyser les inégalités comme des écarts de scolarisation entre différents groupes, mais plutôt d’étudier les écarts de performance, notamment à partir des évaluations internationales consacrées aux acquis des élèves.

Limiter le nombre d’élèves par classe : une clé de la réussite scolaire ?

Faut-il réduire le nombre d’élèves par classe ? La question revient régulièrement sous les feux de l’actualité. Les syndicats enseignants le demandent. Depuis 2017, le ministère de l’Éducation nationale en a fait l’une de ses priorités, à travers le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire.

On considère souvent que des effectifs moindres permettent une ambiance de travail plus sereine et un suivi plus personnalisé des élèves, l’enseignant ayant plus de temps à consacrer à chacun. Mais cela conduit-il vraiment à de meilleurs apprentissages ? Quel est le coût d’une telle mesure en regard de son efficacité ? Faut-il la généraliser ou la réserver à certains contextes ?

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