L’affaire des « Facebook files » confirme ce que de nombreux chercheurs évoquent depuis longtemps : les réseaux sociaux peuvent avoir des effets délétères sur le bien-être des jeunes qui les utilisent sans modération. En comparant leur vie avec celle, fantasmée, de leurs contacts, certains seraient entraînés dans la spirale des troubles alimentaires, dépressions et même pulsions suicidaires.
Selon une étude récente menée par l’agence Heaven, 37 % des enfants âgés de 11 à 12 ans évoquent le fait que les plates-formes peuvent avoir un impact négatif sur leur vie. Seulement 7 % y voient des aspects positifs. Pour autant, ils ne peuvent s’empêcher d’y retourner encore et toujours.
Alors que l’âge de 13 ans constitue le seuil au-dessous duquel la loi française interdit aux jeunes d’avoir un compte sur les réseaux sociaux, l’étude citée plus haut révèle que, dès 11 ans, un enfant sur deux y est déjà présent. La proportion grimpe à 70 % à 12 ans, et 80 % à 13 ans. Pour accéder à Internet, ces enfants utilisent principalement le smartphone que leur offrent des parents soucieux de garder le contact avec eux et les surveiller grâce à la fonction de géolocalisation.