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EDUCATION

Ne pas lire les livres imposés au collège ou au lycée, c’est grave ?

De son institution en grande cause nationale à la mise en place du « quart d’heure de lecture » dans les classes, la lecture ne cesse d’être au cœur de débats et de préoccupations. À l’époque des écrans et des réseaux sociaux, la baisse de la place du livre dans les pratiques culturelles des adolescents inquiète tout particulièrement.

Cette injonction à la lecture n’a pourtant pas toujours existé. Il est bon de rappeler que, jusqu’aux années 1960, lire trop ou lire de mauvais genres était non seulement perçu comme futile mais comme dangereux. En classe, la non-lecture des œuvres a longtemps été la norme. On y étudiait des fragments et non des œuvres intégrales. Dans les années 1920, l’apparition des petits classiques constitués d’extraits de romans, d’anthologies de poésie ou de pièces de théâtre marque une première étape en rendant les œuvres accessibles. Mais il convient encore de lire avec modération et exclusivement des œuvres triées.

En effet, il faut attendre les années 1960-1970 pour que les instructions officielles exhortent les enseignants à transmettre à leurs élèves non seulement la pratique de la lecture mais aussi le goût de lire. Actuellement, on s’inquiète de la non-lecture des jeunes mais, dans l’histoire de la lecture, l’inversion des valeurs est relativement récente.

Violences scolaires, des violences entre adultes ?

Comment ont évolué le climat scolaire et la victimation des personnels des collèges et lycées ces dernières années ? Pour répondre à cette question, je dispose d’une enquête passée en 2013 et reproduite en 2022, permettant une comparaison dans la durée ; c’est une des seules bases de données disponible pour une telle période. Elle concerne un peu plus de 29 000 répondants et a été passée avec l’aide des Autonomes de solidarité laïque et de la Casden, deux piliers de l’économie sociale et de l’école publique. En voici les principaux résultats. Ils sont cruels et paradoxaux.

Ce que ChatGPT change à l’évaluation des élèves

À l’heure où les IA dites génératives nous sidèrent par leurs prouesses, comment évaluer correctement les acquis des élèves et des étudiants ? L’irruption du robot conversationnel ChatGPT est-elle de nature à bouleverser les pratiques évaluatives ? Les enjeux se posent-il d’une façon radicalement nouvelle ou n’y a-t-il finalement rien de bien nouveau sous le soleil de ces jugements appréciatifs que sont les notes et les jugements d’évaluation ?

Le fait significatif est que les IA génératives sont capables, à partir de consignes qui leur sont données, des « prompts », de créer du texte, des images, ou encore de la musique. Les machines s’emparent de ce qui paraît nous constituer en propre. Ne vont-elles pas devenir capables d’accomplir, et mieux que nous, n’importe quelle tâche cognitive humaine ?

Le risque est que l’outil « intelligence générative » soit utilisé massivement pour tricher. Si les acquis que visent les actions éducatives sont précisément de l’ordre des tâches cognitives complexes, la tentation peut être forte, chez certains, de faire faire par des machines intelligentes ce qu’ils sont censés avoir appris à faire lors de leur formation, comme rédiger un mémoire.

Parents, avant de mentir à vos enfants, réfléchissez à deux fois !

Il arrive souvent aux parents de mentir à leurs enfants. « Non, tu ne peux pas avoir de chocolat : il n’y en a plus », peuvent-ils dire, par exemple, alors même qu’il y a tout un paquet de barres chocolatées dans le placard. « Non, tu ne peux pas prendre mon téléphone pour regarder YouTube : la batterie est déchargée », alors que le téléphone affiche nettement un chargement à 65 %.

Dans certains cas, de tels mensonges sont un recours pour se faciliter la vie, surtout lorsque les enfants sont petits. Dans d’autres cas, on peut penser que le mensonge sert l’intérêt de l’enfant. Par exemple, on essaie d’inciter les plus jeunes à manger des carottes en leur disant que ça les aidera à voir dans le noir. En leur promettant de super pouvoirs, on essaie de les aider à développer de bonnes habitudes alimentaires.

De même, des mensonges peuvent être proférés pour protéger les enfants de vérités jugées pénibles. Face à la difficulté de parler de la mort ou d’une maladie grave avec des enfants, il peut être tentant de déformer la réalité pour éviter de les bouleverser.

Mais avant d’avoir couramment recours au mensonge, il convient de s’interroger sur les raisons qui le motivent et de se demander si une approche différente ne serait pas préférable.

Inscriptions post-bac : Parcoursup, l’orientation par algorithmes ?

C’est l’application Parcoursup qui gère depuis 2018 les vœux d’inscription des lycéens vers la majorité des formations de l’enseignement supérieur français. Cette plate-forme centralisée a pour but d’uniformiser et de simplifier la procédure d’orientation post-bac en réunissant toutes les demandes, avec des échéances standardisées.

Face à la massification de l’enseignement supérieur, une gestion coordonnée s’est imposée pour absorber les flux croissants de candidats. Il s’agit d’éviter les lourdeurs administratives qui seraient liées à une démultiplication des procédures et d’offrir à chacun une visibilité homogène sur l’offre de formation nationale.

Par rapport à son prédécesseur Admission Post-bac, Parcoursup a modifié légèrement les règles du jeu, d’une part en n’imposant plus aux élèves de hiérarchiser leurs vœux par ordre de préférence dès le mois de janvier et, d’autre part, en obligeant chaque formation à classer les élèves, y compris l’université.

Alors que s’ouvre du 15 janvier au 13 mars la session 2025 des inscriptions sur Parcoursup, retour sur quelques-unes des interrogations que soulève cette procédure, du rôle des algorithmes au principe de la sélection dans le supérieur.

Qu’est-ce que la cognition ?

Quand on parle de cognition, on évoque souvent des domaines complexes comme la psychologie, les neurosciences, voire l’intelligence artificielle. Mais qu’est-ce que la cognition, au juste ?

Dit simplement, c’est ce qui se passe dans notre tête quand on comprend, qu’on apprend, qu’on prend une décision. C’est une sorte de « laboratoire intérieur » où chaque pensée, souvenir ou perception s’élabore. En d’autres termes, c’est l’ensemble des mécanismes qui nous permettent de traiter l’information autour de nous.

Le terme cognition vient du latin « cognitio », signifiant « connaissance ». D’abord employé en philosophie pour parler des mécanismes de la pensée humaine, il a été repris au XXe siècle par les psychologues pour explorer les fonctions cognitives du cerveau, et finalement par les neurosciences, qui cherchent aujourd’hui à « cartographier » ce laboratoire intérieur, région par région.

À l’heure où l’intelligence artificielle cherche à imiter nos capacités mentales, comprendre la cognition humaine est essentiel. Que signifie « penser » ? Comment l’esprit prend-il des décisions ? Et comment l’apprentissage s’effectue-t-il, qu’il soit humain ou artificiel ?

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.