En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Ce type de meurtre est désormais désigné sous le vocable féminicide (meurtre d’une femme en sa qualité de femme), un terme devenu de plus en plus courant dans la sphère médiatique et politique, notamment avec le projet de loi contre les violences conjugales, mais non inscrit dans le droit pénal.
Beaucoup de juristes estiment que le droit français a des dispositions suffisantes, tout en encourageant l’usage de ce mot. Si en 2020 le nombre de femmes décédées de violences subies par leur conjoint avait légèrement baissé, l’année 2021 est cependant marquée par un rebond avec 54 victimes au 14 juin 2021, d’après le collectif de recensement des féminicides.
Dix-neuf mois après le Grenelle contre les violences conjugales et en dépit d’une prise de conscience par les institutions, les failles demeurent. La délégation aux droits des femmes déplore les insuffisances persistantes de la chaîne pénale et appelle à une meilleure coordination des forces de sécurité intérieure et des magistrats.