Vous craignez que vos enfants n’oublient cet été ce qu’ils ont appris à l’école pendant l’année ? Voilà plus d’un siècle en tout cas que les universitaires se penchent sur cette question.
Quand William White, un professeur de mathématiques de l’État de New York a entrepris d’évaluer, au début du XXe siècle, ce que ses étudiants retenaient de leurs cours après les congés d’été, il leur a fait passer à la rentrée un examen comparable à celui qu’ils avaient eu à la fin de la précédente année scolaire. Avant de comparer les résultats.
Alors que les étudiants s’étaient trompés lors de leurs examens de fin d’année sur 9 questions en moyenne sur les 70 posées, ce taux est passé à 25 erreurs en moyenne après la coupure estivale. Mais au bout de deux semaines de révisions, il est redescendu à 15.
Intitulée « Reviews Before and After Vacation » et publiée en 1906, l’étude de White en arrivait à la conclusion suivante : « ce sont les notions qui sont le moins vitales qui sont le plus vite oubliées ».
Le travail de White est l’un des premiers à avoir identifié ce que les professionnels de l’éducation appellent la perte des acquis scolaires en période estivale – soit l’effet négatif d’une longue pause sur la capacité des élèves à se rappeler des connaissances et à mobiliser les compétences qu’ils avaient acquises pendant l’année scolaire.