L’adolescence est une étape critique pour le développement du cerveau. Il s’agit d’une période de maturation durant laquelle le cerveau se transforme pour aboutir au stade adulte, ce qui se traduit par la survenue d’importants processus plastiques et dynamiques dans diverses régions cérébrales.
Or, la consommation d’alcool durant l’adolescence altère la plasticité du cerveau et provoque des changements structurels et fonctionnels dans des zones encore immatures (cortex préfrontal, système limbique), ce qui entraîne des déficits cognitifs et comportementaux. Ces changements, en parallèle avec la sécrétion d’hormones sexuelles et de stress qui se produit à cette période, peuvent affecter la maîtrise de soi, la prise de décision et les comportements à risque, ce qui contribue à augmenter l’anxiété et l’abus d’alcool.
Les adolescents peuvent avoir une perception du risque et de la récompense différente de celle des adultes, en particulier dans les situations d’excitation émotionnelle intense. De ce fait, quand ils sont soumis à un stress, leur prise de décision est davantage affectée.
Si l’on regarde de plus près le comportement des jeunes, 38 % des filles et 43 % des garçons déclarent abuser de l’alcool. Ces consommations excessives se produisent principalement durant les week-ends et les vacances. Partant de ce constat, nous avons cherché à déterminer quels sont les facteurs génétiques et psychologiques impliqués dans l’abus d’alcool au cours de cette période de l’existence.