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Inégalités scolaires : la France, mauvaise élève, joue son avenir économique et social

Nombre de pays sont aujourd’hui soumis à un double défi : comment rester en lice dans la compétition internationale tout en préservant une réelle équité au sein de leur population ? L’éducation est l’une des clés pour y répondre et apparaît comme un gage pour l’avenir.

Alors que les systèmes éducatifs dans les pays développés sont parvenus à scolariser la quasi-totalité de leur population entre 6 et 16 ans, la question majeure ne concerne plus la quantité d’éducation. Elle renvoie davantage à analyser la « démocratisation qualitative », puisque les questions d’accès à l’école semblent, pour l’essentiel, résorbées.

En d’autres termes, puisque la scolarisation universelle est acquise dans un pays développé comme la France, il ne s’agit plus d’analyser les inégalités comme des écarts de scolarisation entre différents groupes, mais plutôt d’étudier les écarts de performance, notamment à partir des évaluations internationales consacrées aux acquis des élèves.

Après un cancer du sein, quand reprend-on le travail et après quelles trajectoires ?

Le cancer du sein représente 33 % des cancers diagnostiqués chez les femmes, avec 61 000 nouveaux cas par an sur la période 1990-2023 en France. Au cours des dernières décennies, les programmes de dépistage et les progrès des traitements ont permis d’améliorer la survie des femmes atteintes de cancer du sein.

De nombreux diagnostics de cancer du sein concernent des femmes en âge de travailler, et beaucoup d’entre elles éprouvent des difficultés à reprendre le travail après les traitements. Pourtant, la reprise du travail est associée à une meilleure qualité de vie à long terme.

Limiter le nombre d’élèves par classe : une clé de la réussite scolaire ?

Faut-il réduire le nombre d’élèves par classe ? La question revient régulièrement sous les feux de l’actualité. Les syndicats enseignants le demandent. Depuis 2017, le ministère de l’Éducation nationale en a fait l’une de ses priorités, à travers le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire.

On considère souvent que des effectifs moindres permettent une ambiance de travail plus sereine et un suivi plus personnalisé des élèves, l’enseignant ayant plus de temps à consacrer à chacun. Mais cela conduit-il vraiment à de meilleurs apprentissages ? Quel est le coût d’une telle mesure en regard de son efficacité ? Faut-il la généraliser ou la réserver à certains contextes ?

Comment la médecine basée sur les preuves s'est imposée

Comment évaluer l’efficacité d’un traitement médical ? En 1865, le pionnier de la médecine moderne, le médecin, physiologiste et épistémologue français Claude Bernard, se posait déjà la question en ces termes : « comment savoir si c’est le remède ou la nature qui a guéri ? »

Depuis cette époque, les normes de preuve pour évaluer l’efficacité et la sécurité des traitements médicaux ont considérablement évolué. Une rupture s’est imposée dans les années 1990 avec l’avènement de la « médecine basée sur les preuves » (en anglais « evidence-based medicine »), en réponse à une régulation plus stricte des médicaments. Mais de quoi parle-t-on exactement ?

L’école après l’assassinat de Samuel Paty : un impossible deuil collectif ?

L’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020 est un événement sans précédent dans l’histoire éducative et politique de France : le meurtre prémédité d’un enseignant par un islamiste radical. Signe de l’ampleur du choc, cet acte terroriste a déjà suscité un grand nombre d’articles et de publications, centrés pour la plupart sur l’engrenage qui a conduit au drame, sur le travail policier et judiciaire qui a suivi.

Paradoxalement, les réactions des enseignants et de la communauté éducative en général ont été beaucoup moins traitées. Pour comprendre ce que la mort de notre collègue a signifié pour les acteurs d’une école touchée en son cœur même – l’acte d’enseigner – nous avons mené une enquête pluridisciplinaire (croisant sciences de l’éducation, histoire, science politique, sociologie), à la fois qualitative et quantitative, publiée en octobre 2024 sous le titre Une école sous le choc ? (éd. Le bord de l’eau).

Travailler sur cette question ne constitue pas qu’une simple étude. Cela renvoie aussi à nos propres vécus professionnels et à nos thématiques de recherches. Nous avons tous deux été enseignants d’histoire-géographie, appartenant à la même génération que Samuel Paty. En tant qu’universitaires, nous travaillions déjà, chacun de notre côté, sur différents sujets dits sensibles : les réactions du monde scolaire aux attentats de 2015, les rapports entre jeunes, religieux et système éducatif, ou les reconfigurations de la laïcité à l’école.

Recruter des enseignants contractuels : une solution durable pour l’Éducation nationale ?

Depuis plusieurs années, le manque de professeurs fait la une de la presse à chaque rentrée. Les concours enseignants peinent en effet à attirer un nombre suffisant de candidats : en 2024, le taux de postes pourvus par les concours (internes et externes) était de 88,3 % dans le premier comme dans le second degré.

Si ce taux représente une amélioration de la situation par rapport aux deux années précédentes, il signifie tout de même qu’à l’issue des concours, près de 12 % des postes d’enseignants du primaire et autant du secondaire n’étaient pas pourvus.

Le pendant de ce manque de candidats est le recours croissant à des personnels contractuels, c’est-à-dire à des non-fonctionnaires. Si leur part reste encore relativement limitée dans les corps enseignants par rapport à d’autres corps de l’Éducation nationale, elle a toutefois doublé dans le second degré public entre 2008 et 2023, passant de 5,1 % à 10,4 %. Bien qu’encore très faible (2,7 %), le phénomène s’étend depuis 2014 au premier degré.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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