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Féminicides : comment mieux protéger le commun des mortelles ?

Le féminicide est le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme. Cette définition voit le jour sous la plume de la sociologue Diana Russell qui, après avoir travaillé à identifier cette forme spécifique de violence dans les années 1970, signe en 1992 avec sa consœur Jill Radford l’ouvrage fondateur, Femicide: The Politics of Woman Killing (New York, éditions Twayne).

D’abord approprié par les chercheuses et militantes d’Amérique latine dans les années 2000, le concept se diffuse lentement en Europe à partir des années 2010. En France, il faut attendre les premiers comptages du collectif Féminicides par compagnon ou ex (2016) et le début des collages féminicides, en 2019, pour que sa diffusion soit assurée à l’échelle nationale.

Pourtant, ni le féminicide comme fait social ni sa dénonciation ne sont des nouveautés. Depuis le XIXe siècle, des militantes féministes tentent d’identifier et de théoriser ce crime. Mais leurs idées sont demeurées minoritaires (ou plutôt minorisées) et, faute de trouver un écho dans l’opinion, sont restées méconnues.

Un travail de dévoilement généalogique de la notion, couplé à l’analyse d’affaires judiciaires, permet de saisir les biais sociohistoriques qui ont entravé l’émergence de ce concept clé. Il permet également d’identifier les marges de progression qui demeurent dans la lutte contre cette forme de violence extrême contre les femmes.

Insultes entre élèves : lutter contre le sexisme dès l’école primaire

Le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) a été publié le 6 février 2025, en vue d’une mise en œuvre à la prochaine rentrée.

Progressif, adapté aux besoins des élèves en fonction de leur âge et niveau scolaire, ce programme poursuit les objectifs définis par la circulaire de 2018, notamment « la lutte contre les stéréotypes, la prévention des violences et la tolérance » et fait du renforcement de l’égalité filles-garçons et de la lutte contre le sexisme à l’école l’un de ses axes majeurs.

Le sexisme peut se manifester dès les petites classes de primaire, en CE1 ou CE2 (cycle 2), en raison de la tendance des élèves à se regrouper par sexe. Entre 6 et 12 ans, garçons et filles évitent souvent les contacts entre eux et entretiennent des stéréotypes négatifs à l’égard du sexe opposé. Cette séparation favorise une hiérarchisation des rapports sociaux et génère des comportements sexistes : jeux stéréotypés, insultes et dévalorisation des filles par certains groupes de garçons.

Pour y remédier, le programme prévoit, dès le CM1, un travail sur les stéréotypes et les préjugés, ainsi qu’une approche des violences (verbales, physiques, sexistes, etc.) dès le CM2.

Non, l’IA ne va pas faire disparaître l’écriture !

Il ne fait plus aucun doute que les IA changent nos vies et nos métiers. Certaines des compétences que nous avons toujours considérées comme spécifiquement humaines ne le sont plus. L’écriture va-t-elle disparaître ? Allons-nous revenir à une société de l’oral ?

Responsable d’une formation en rédaction et traduction à l’Université Paris-Est Créteil, je suis confrontée à cette question en permanence. Faut-il encore apprendre aux étudiants à produire des synthèses si nous pouvons les confier à une IA ? Quelles sont les compétences rédactionnelles qui ne peuvent pas (encore) être remplacées par des machines ?

Mon expérience d’enseignante et de chercheuse me montre qu’apprendre à rédiger un texte selon des normes propres aux différents modes de circulation des écrits reste indispensable, aussi bien pour les rédacteurs amateurs que pour les rédacteurs professionnels.

Nul doute que les IA sont plus performantes que les humains si nous considérons des paramètres comme le brassage d’informations, la vitesse de rédaction, la correction orthographique, ou encore l’élimination par principe de nos tics d’écriture comme la répétition de connecteurs (« alors », « certes », « donc », etc.). Il n’est donc pas étonnant que tout le monde s’y mette, d’autant que cela s’assortit d’un apparent gain économique en accélérant la vitesse de réalisation.

Crèches, écoles, maisons de retraite, universités : la gale progresse, voici comment en venir à bout

La gale, qui s’était faite discrète, revient en force depuis quelques années dans les écoles et les collectivités. Cette affection cutanée contagieuse est provoquée par un minuscule parasite, l’acarien Sarcoptes scabiei var. hominis.

Bien qu’il ne transmette pas de maladies infectieuses, son action sur la peau entraîne des symptômes très inconfortables. Il creuse en effet des galeries dans l’épiderme pour y pondre ses œufs. La réaction inflammatoire qui en résulte se traduit par des démangeaisons intenses, souvent insupportables la nuit. Heureusement, seule une quantité minime des œufs pondus produira des acariens adultes, car les œufs n’éclosent pas tous, et les larves qui en sortent n’atteignent pas toutes l’âge adulte.

Parcoursup, le mirage d’une égalité face à l’orientation ?

Lors de son lancement en 2018, la procédure Parcoursup a été présentée comme un gage de démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. Au fil des sessions a cependant ressurgi la question des inégalités entre les candidats. Afin de saisir les évolutions induites par le dispositif lui-même sur le processus d’orientation post-bac, il faut en distinguer les étapes et les différents acteurs.

Si la campagne Parcoursup débute officiellement chaque année en décembre par l’ouverture du site éponyme, pour les acteurs du supérieur, elle commence plus tôt. Dès octobre sont mises à jour les cartes d’identité des formations. Celles-ci présentent les prérequis pour accéder au cursus, les données statistiques, ainsi que les critères d’analyse des dossiers. Tous ces éléments, standardisés et recensés sur une carte interactive présentant 24000 formations, constituent une mine d’informations. Cela devrait offrir a priori une bonne base à un choix éclairé.

Comment savoir si votre enfant est prêt pour son premier téléphone ?

En tant que parents, vous vous êtes peut-être déjà posé cette question : « est-il temps pour mon enfant d’avoir son premier téléphone ? »

La première motivation de cette interrogation est souvent d’ordre sécuritaire. Il s’agit de s’assurer que son enfant dispose d’un moyen de communication en cas de problème sur le trajet de l’école, ou lorsqu’il reste seul à la maison. Cette question peut aussi découler de la pression sociale ressentie par votre enfant, dans le cas de figure où la plupart de ses amis possèdent eux-mêmes un téléphone.

Comment savoir s’il est effectivement prêt à recevoir son propre smartphone ? Si vous vous y refusez, quelles sont les alternatives qui s’offrent à vous ? Et si vous y condescendez, comment établir des limites saines… et réalistes ? Voici quelques pistes.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.