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Déserts médicaux et dépassements d’honoraires, qu’attendre de la nouvelle Assemblée nationale ?

Longtemps, la santé a été un véritable désert politique. Mais aujourd’hui en France, le système de santé prend l’eau de toutes parts. Personne ne peut plus ignorer le marasme hospitalier et la souffrance des soignants qui rejaillissent sur la qualité des soins.

En 2024, à l’heure des élections, la question de l’accès aux soins figurait en bonne place dans les programmes politiques. La façon dont ils entendent répondre aux difficultés des Français dans ce domaine ne peut pas être réduite à un catalogue de mesures techniques. La santé a le pouvoir de relier entre elles toutes les grandes questions de société. C’est donc du vivre ensemble dont il question derrière les problématiques de santé.

Les colonies de vacances, 150 ans d’histoire

Comme chaque année, au début des vacances d’été, des centaines de milliers de jeunes vont préparer leurs valises (ou leurs sacs à dos) pour partir en colonie de vacances.

On appelle couramment « colonie de vacances » (ce terme n’est plus juridique) les séjours organisés pendant les vacances scolaires pour les enfants de 3 à 17 ans. Ces séjours, sans les parents, d’une durée de une à trois semaines sont organisés par des associations, des collectivités, des sociétés… et encadrés par des personnels qualifiés sous la responsabilité de l’État.

Ces colonies de vacances existent depuis près de 150 ans. Le nombre de journées/enfants (6-14 ans) a été en progression jusqu’aux années 1960-1970. Ensuite, les colonies de vacances ont perdu chaque année des journées d’ouverture, voire des participants.

Pour faciliter les départs et relancer la dynamique de séjours a été créé en 2024 le « Pass colo », une aide financière pour les enfants de 11 ans (nés en 2013) allant de 200€ à 350 €.

Alcool : c’est quoi le binge drinking ? comment savoir si on est concerné ?

L’expression binge drinking est entrée dans le langage courant pour évoquer une consommation excessive et ultrarapide d’alcool, censée représenter un comportement caractéristique de la jeunesse. La jeunesse boit beaucoup moins régulièrement mais beaucoup plus par occasion. On parle souvent de « bitûre » ou beuverie express, de se « mettre une caisse » ou une « mine ».

Le cerveau chez un adolescent (jusqu’à 25 ans) est en pleine maturation et se prend de plein fouet des « alcoolisations paroxystiques » au moment de la vie où le cerveau est le plus sensible aux effets euphorisants de l’alcool et le moins sensibles à ses effets aversifs (effets sédatifs, hypnotiques)…

Dans toutes les enquêtes françaises, c’est le terme « alcoolisation ponctuelle importante » qui est choisi. Il correspond à au moins 6 verres pour les adultes, soit environ une bouteille de vin, et à 5 verres ou plus pour les adolescents. Mais il ne correspond pas vraiment à une définition du binge drinking.

Intoxications accidentelles de l’enfant : comment les prévenir ?

On déplore encore trop d’intoxications accidentelles de l’enfant, notamment âgé de moins de 6 ans. Les intoxications aux produits de nettoyage et d’entretien, aux médicaments et au monoxyde de carbone constituent le trio de tête des intoxications les plus fréquentes et les plus graves. Les intoxications au cannabis ou l’ingestion de piles-boutons doivent également retenir toute l’attention. Ces intoxications sont pourtant évitables en adoptant les bons gestes de prévention. Nous rappelons ici les principales recommandations à suivre, à la maison, sur son lieu de vacances ou dans tout autre endroit.

De manière générale, pour éviter des intoxications accidentelles d’enfants qui chaque année occasionnent des décès, il faut veiller à mettre les petits objets et les produits dangereux hors de portée des petits. Cette vigilance doit être de mise au domicile mais aussi en vacances, chez des amis ou dans tout autre lieu.

Tableau : Intoxications accidentelles pédiatriques les plus fréquentes et les plus graves (Source : Anses, 2023. Expositions accidentelles à des toxiques chez les enfants. Étude des données à partir de plusieurs sources de recours aux soins entre 2014 et 2020, saisine 2020-SA-0084)

Des SMS aux réseaux sociaux, comment le numérique transforme le dialogue entre parents et enfants

Les outils numériques font aujourd’hui partie intégrante du quotidien et amènent les enfants à avoir de nouvelles expériences et à se développer dans de nouveaux environnements.

La place de ces technologies dans les interactions familiales peut varier en fonction d’un certain nombre d’éléments, tels que la qualité des liens, la dynamique familiale, l’environnement de vie de la famille, le stress des parents, l’âge de l’enfant et de l’adolescent…

Ces outils peuvent créer des obstacles à la communication, ce que les recherches étudient notamment à travers le concept de technoférence, au cours de la petite enfance et de l’enfance notamment. Mais ils peuvent aussi constituer de nouveaux canaux d’échanges, soutenant les échanges parent-enfant.

Cela peut se faire par exemple à travers le co-visionnage de contenus : regarder un dessin animé avec son enfant, faire une activité interactive sur tablette, lire des livres numériques… Les parents commentent alors ce que l’enfant voit et peuvent stimuler son attention, sa curiosité et son vocabulaire (même si pour ce dernier point, les résultats de la recherche ne vont pas tous dans le même sens…).

Pour lutter contre l’orientation « subie », aider les jeunes à prendre conscience de leur potentiel

Mis en place par le Bulletin officiel depuis la rentrée 2015, le parcours avenir, qui s’adresse aux élèves de la sixième à la terminale, entend accompagner les élèves dans leur réflexion sur leur orientation. Ce dispositif, axé sur une information précoce sur les filières et les métiers, exacerbe assez tôt dans la scolarité la responsabilité individuelle des élèves dans leurs trajectoires et leurs choix de formation.

La circulaire de la rentrée 2023 propose et décrit la découverte des métiers, à destination des élèves de la cinquième à la troisième, comme une mise en œuvre du parcours avenir. Il s’agit, pour les équipes éducatives, de mettre en place un ensemble d’actions visant à faire connaitre le monde professionnel aux élèves. Une grande autonomie est laissée aux établissements ce qui conduit à une diversité de dispositifs (conférences, journée métiers, stages, etc.).

Qu’apporte un tel dispositif ? Peut-il encourager la persévérance scolaire et limiter les inégalités en termes de choix d’orientation ?

Les résultats de la recherche que nous présentons dans cet article alertent sur les écueils relatifs aux dispositifs précoces d’orientation scolaire et professionnelle.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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